Alors que les prix de l’essence et du gaz flambent depuis plusieurs mois, et que l’inflation est désor-mais ressentie sur les produits de première nécessité comme l’ali-mentation, la guerre en Ukraine aggrave cette inquiétude des Fran-çais quant à leur pouvoir d’achat. Les prix à la consommation ont en effet augmenté de 5,2 % sur un an. C’est certes inférieur à la moyenne européenne, mais il s’agit d’un bond jamais atteint depuis 40 ans.
Les Rissois ne sont pas épargnés par cette forte hausse du coût de la vie.
Dans notre commune populaire de la banlieue parisienne où les revenus sont en moyenne des revenus mo-destes, lutter contre la « vie chère » est une boussole permanente de notre action publique.
C’est la raison pour laquelle, avec l’équipe qui m’accompagne et celle qui l’a précédée, j’ai décidé depuis plus de douze ans maintenant, de ne pas augmenter la part munici-pale des impôts locaux. Mieux, j’ai baissé l’impôt en garantissant le bénéfice complet de la suppression de la taxe d’habitation décidée par l’état, soit 7,6 millions par an resti-tués aux familles rissoises assujettis à cet impôt.
Dans le même temps, plusieurs services proposés par notre col-lectivité sont gratuits pour les usa-gers : notre navette intra-muros, les 3 heures d’activités éducatives et de soutien scolaire du mercredi ma-tin, de nombreuses activités festives et ludiques tout au long l’année et pendant la période estivale, l’accès à nos deux médiathèques et notre service jeunesse ou encore le sta-tionnement dans toutes nos rues.
Pour les autres prestations munici-pales, nous appliquons la règle du quotient familial, c’est-à-dire que chaque citoyen paye en fonction de son degré de fortune, chez nous jamais plus de 50 % du coût réel du service rendu. On peut citer par exemple les soins ou le portage des repas à domicile pour les personnes âgées dépendantes, les cantines pour les enfants et les retraités, les activités périscolaires, les colonies de vacances, les ludothèques…
Il est notable, en outre qu’à Ris-Orangis l’amplitude du service public local compte un panel d’ac-tions très large dont chacun peut bénéficier.
De plus, pour les personnes les plus démunies, une aide alimentaire est offerte grâce à nos quatre associa-tions caritatives (Aide et Secours ô Rissois, le Secours Populaire, la Boutique et le Secours Fraternel) constamment mobilisées pour que jamais personne ne manque de nourriture.
S’agissant du coût du logement et de l’énergie, notre commune compte 31 % de logements à loyer modéré et nous développons (comme expliqué dans le dernier numéro de la Gazette) une stratégie très ambitieuse pour qu’à moyen terme, toutes les copropriétés soient reliées à une source d’énergie renouvelable. Ainsi, nous pourrons éviter de subir la montée exponen-tielle du prix des énergies fossiles. Cette planification communale, nous permettra à brève échéance, une totale autonomie énergétique à la fois écologique et économique.
Pouvoir vivre dignement de son travail est une condition essentielle au maintien de la cohésion de notre société. Nos politiques communales y contribuent largement depuis longtemps. Mais l’État et son nou-veau gouvernement doivent inscrire également cette priorité à notre agenda national. Quand les préoc-cupations des « gens ordinaires », ceux qui précisément n’ont que leur travail pour vivre, ne sont pas entendues, écoutées par les élites dirigeantes, alors ils font irruption de plus en plus violemment sur la scène politique en empruntant par-fois des chemins sans issue.
Ensemble, il s’agit d’éviter cette dangereuse impasse.
Stéphane Raffalli
Maire de Ris-Orangis