La communauté d’agglomération Grand Paris Sud et deux communes avaient porté plainte contre la FFR, s’estimant flouées par l’annulation unilatérale du projet de « grand stade » en Essonne.
La condamnation satisfait les collectivités : C’est la reconnaissance du travail que l’on avait déjà effectué », estime le maire de Ris-Orangis, Stéphane Raffalli. Les collectivités avaient notamment organisé des consultations auprès des habitants, sous le contrôle de la Commission nationale du débat public. En 2013, la communauté d’agglomération faisait surtout l’acquisition des terrains où aurait dû, à terme, se dresser l’édifice : c’est-à-dire sur l’emplacement de l’ancien hippodrome de Ris-Orangis, terrain appartenant jusque-là à la société France Galop. Un an plus tard, l’établissement public foncier d’Ile-de-France prenait possession de parcelles attenantes.
Les élus s’accordent à le dire : le jugement du tribunal administratif condamne surtout, selon eux, la méthode expéditive de la FFR. « La condamnation rappelle la FFR à des règles de savoir-vivre, la fédération a manqué de respect aux collectivités locales », considère Xavier Matharan, l’avocat de la ville de Ris-Orangis.
Si ces collectivités de la grande couronne parisienne en sont venues à saisir la justice, c’est surtout en raison de ce manque de dialogue préalable, selon Stéphane Raffalli : « Nous aurions préféré que le contentieux entre le territoire et cette grande fédération sportive ne se passe pas devant un juge. » Confirmation de Francis Chouat, ancien président de la communauté d’agglomération : « La FFR ne nous a pas pris au sérieux, elle a considéré que tout le dossier du grand stade n’était que de la roupie de sansonnet, estime l’actuel député (apparenté LRM) de l’Essonne. Ce n’est pas l’habitude d’une collectivité publique, quelle que soit la lourdeur du dossier, de s’enfoncer dans le labyrinthe d’un tribunal administratif… »
Lire l’article intégrale du Monde, paru le 4 juillet 2020, par