Madame Valérie Pécresse,
Vous avez été réélue dimanche dernier Présidente de notre Région Ile-de-France. Vous êtes donc l’organisatrice des transports publics dans notre métropole depuis maintenant 6 ans.
Je souhaitais comme élu du sud francilien, Maire de Ris-Orangis et Conseiller départemental de l’Essonne, vous alerter de nouveau sur la dégradation du fonctionnement de la ligne D de notre RER.
Symbole de progrès, de victoire sur le temps et l’espace, le Réseau Express Régional (RER) devait incarner bien plus qu’un simple moyen de transport, un modèle de société moderne et égalitaire, l’abolition de la frontière entre le centre et la périphérie, entre Paris et sa banlieue, une cohésion métropolitaine nécessaire à la dynamique de notre région capitale.
Cette promesse était celle d’un État et d’une Région qui savaient se donner les moyens de leurs ambitions.
Aujourd’hui, saturé et vieillissant, le RER est devenu synonyme de promiscuité, d’enclavement, d’assignation à résidence et de déclassement diamétralement opposé au droit à la mobilité pour tous notamment pour les habitants de notre seconde couronne parisienne.
Chaque trajet domicile – travail d’une durée moyenne de 1h30 se transforme en calvaire, toujours plus long, toujours plus pénible. La fatigue s’accumule pour les milliers de passagers éreintés, leur santé se dégrade, bientôt l’épuisement.
Cette douloureuse réalité se vérifie sur une grande partie du réseau francilien en particulier sur notre RER D où la plus récente organisation (Service annuel – SA 2019 du 9 décembre 2018) décidée sans véritable concertation par la SNCF, la Région et Île-de-France Mobilités est un échec total !
Avec les habitants du territoire, les associations d’usagers et de nombreux élus de la vallée de l’Essonne, de la rive droite comme de la rive gauche, nous avions pourtant anticipé ce fiasco. Comme autorités organisatrices des transports, vous étiez donc alertées.
C’est cette « réorganisation » de la ligne qui a provoqué des terminus obligatoires dans différentes gares, notamment à Juvisy sur-Orge et à Corbeil-Essonnes augmentant ainsi encore plus le temps de trajet quotidien de milliers d’usagers.
Cette dégradation du Service public des transports n’a que trop duré. Elle n’est plus acceptable. Aussi demandons nous sans délais aux autorités organisatrices des transports (État, SNCF, Région, Ile-de-France Mobilités) de rétablir au plus vite nos trains directs pour Paris.
Alors, Madame Pécresse, vous qui êtes responsable des transports en Ile-de-France depuis maintenant 6 années, faites respecter enfin la promesse originelle des RER : RENDEZ-NOUS NOS TRAINS POUR PARIS !